Fragments d’une ville fantôme
Lionel Bourg

publication 1992
14,00  (13,27  HT)

Fragments d'une ville fantôme, Lionel Bourg, récit, 40 photos de Christian Guichard, coll. L'Ostiaque, 14x21 cm, 112 p., 1992, ISBN : 2.905910.30.5

Présentation

La ville, avec ses réseaux, ses sentes occultes ou ses avenues ostensiblement percées en plein réel, avec ses quartiers sombres, ses pans de lumière éclaboussant soudain les lambeaux d’affiches à ses murs lacérés, organise l’autobiographie matricielle de celui qui, y étant né ou non, promène par cette nature d’une espèce d’autant plus singulière qu’elle est davantage socialisée, l’humeur tramant jour après jour ce que faut de mieux l’on appelle une vie, quelquefois un destin. Les strates de l’histoire s’y chevauchent. À la recherche d’une cité retirée prmi les songes d’un adolescent sous bien des coutures déjà anachronique - ici, Saint-Étienne, mais l’espace biographique dévore les arpents que le hasard lui lègue-, c’est un monde que j’ai désiré caresser, une époque sans doute, je ne sais quelle densité individuelle et sociale en tout cas, en quoi l’imaginaire tint depuis toujours la place éminente qui lui revient.
L.B.

Extrait

Mais c’est l’hiver qui délivre sans plus de détour Saint-Étienne à sa vraie dimension. Enneigée, couverte d’une parure que peu de passants ont foulée, ses rues blanchies et son artère principale ouatée d’une couche dissimulant rails et trottoirs, l’image en négatif de l’ex-Furiana démontre l’indéfectible rectitude de sa destinée. Là où tout est blanc, avenus et immeubles stéphanois esquissent l’envers fantomatique d’un paysage où les terrils luisent, dômes chinois, montagnes japonaises, et j’incline à penser que la calligraphie orientale saurait mieux en sublimer l’étrange solennité que mes vaines triturations lexicales. Aux confins du Sud, Saint-Étienne est un Nord, ultime langue de froid ou tête de pont que ne réduiront jamais la fourbe nonchalance et la dramaturgie des contrées écrasées de soleil.

Votre panier

Votre COMPTE

Non connecté

« les persiennes déplient un air d’accordéon dans l’éventail des jours
danser les matins de réveillon demeure accessoire »
Amandine Marembert
Toboggans des maisons

L’auteur

Le plasticien

La Collection

L’Existence poétique L’Ombre nue Variations sur des carnets Arènes 42 Des rêves au fond des fleurs L’Ordinaire, la métaphysique C’est papa qui conduit le train Avant les monstres Poèmes poids plume Matière du temps 1 Le Loir atlantique Prière d’insérer suivi de Cote d’alerte L’Italien La Nuit du libertin L’Ourlet du ciel Les Eaux noires La Couleur tensive Faire des études pour être mendiant Stilb suivi de Iréniques Les Choses n’en font qu’à leur tête Profondeur du champ de vol Une clarté de passage Entrée en matière Le Pôle magnétique Poèmes et lettres d’amour Le Voyageur sans voyage Toro Toboggans des maisons Le Réel La Toile de la foraine - Lyon : portrait