Guérir par les mots (poèmes médicaux, médicinaux et pharmaceutiques)
Roland Nadaus

publication février 2004
14,00  (13,27  HT)

Guérir par les mots (poèmes médicaux, médicinaux et pharmaceutiques), Roland Nadaus, poèmes, 12 dessins de Lewigue, coll. Marine, 14x21,5 cm, 96 p., 2004, ISBN : 2.913388.48.5

Présentation

(...) Les poèmes qui composent ce recueil en font un pamphlet sur les grandeurs et misères de la poésie en notre monde : « ère de la massification », « culture de masse intensive » (p. 44), « la marchandisation de notre société » (p. 62), mais aussi « le “cul-de-sac” de Mallarmé » (p. 35), question qu’il serait trop long d’aborder ici. La référence à Saint-Pol-Roux (p. 32) n’est pas sans importance si l’on songe à la méfiance de ce poète à l’égard du livre et de l’écrit (il refusa de publier de 1907 à sa mort, en 1940) (...) Le ton de Guérir par les mots est absolument satirique. Nul n’est épargné, même pas le poète lui-même (...)
 in Temporel, revue littéraire et artistique

(...) Les images de l’auteur, en leurs pâleurs obliques et cruelles donnent à voir de la façon la plus farcesque et démoniaque (mais la plus lucide aussi) ce qui échappe au cercle étroit de ces poètes « impuissants dans les troubles de la ménopause créative ». De tels fantômes (dont l’auteur a l’exquise politesse de ne pas donner de noms) servent donc d’appât à un lecteur à qui ils offrent pour tout viatique une identité et une intimité en mal de reconnaissance. À l’aide ou par l’entremise pour Guérir par les mots de « poèmes médicaux, médicinaux et pharmaceutiques » (sous-titre de ce livre) il aborde les problèmes de la poésie qu’il repose de manière tragiquement (pour les concernés) comique (pour leurs lecteurs potentiels).
 Jean-Paul Gavard-Perret : Roland Nadaus ou Le délit « d’initier »

Extrait

De la médecine par le poème
Le premier texte jamais écrit sur la “médecine par les poèmes” est en argile synthétique. Il regroupe une série de tablettes gravées en caractères informes et ses auteurs le rédigèrent sans doute 100 000 ans avant de naître.
Ainsi commence l’histoire officielle de la poésie, bien que l’on sache qu’en réalité l’homme utilisa très tôt la femme pour en faire un poème - et la parole pour en faire du vent. Se nourrir, faire l’amour et se soigner ont longtemps été “synonymes”.

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« J’étais nu près de Deborah nue, nos moiteurs s’évitaient à présent, nous souriions vaguement et parallèlement à un ventilateur harassé qui grinçait au plafond. Il y avait une douceur extrême à ne plus se sentir beaux ni désirés. Nous n’avons pas dormi, je pense. Quoique le dos collé au drap, nous avons flotté sous d’invisibles palmes. »
François Salvaing
De purs désastres, édition aggravée

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