Lumière des mains, suivi de L’Incessant tourment d’espérances
Jean-Pierre Spilmont

publication mars 2005
12,00  (11,37  HT)

Lumière des mains, suivi de L'Incessant tourment d'espérances, de Jean-Pierre Spilmont, récit, photos de Henri Maccheroni, coll. Marine, 14x21,5 cm, 65p., réédition augmentée, 2005, ISBN : 2.905910.71.2

Présentation

Egalement disponible en traduction bilingue français-allemand.

Lumineuse : cette prose ondoyante l’est forcément, puisqu’elle nous propose d’« étreindre, un instant, l’éblouissante lumière de l’attente », donner chair au temps, découvrir un « espace aux dimensions du regard et du rêve ». Jean-Pierre Spilmont nous invite à le suivre dans des sentiers bordés d’arbres témoins et de pierres séculaires moussues. Une tombe, un nom de femme déchiffré parmi les signes, et la promenade devient voyage dédié à la mémoire. Nous retrouvons, sous des cieux irlandais ou au détour de sentiers italiens, les thèmes chers à l’auteur : l’universelle peur de l’homme face à la solitude et au néant ; l’espoir, le désir comme réponse au temps de l’urgence ; le désir, toujours, d’harmonie, d’aubes sans cesse renouvelées. « Trouveur », troubadour éclairé, J.P. Spilmont chante le geste d’amour, la caresse de la main sur la pierre gravée, en hommage émouvant aux signes qui balisent notre appartenance au monde.

Au détour d’un des textes courts qui composent L’Incessant tourment d’espérances, se révèle une trace -deux initiales- qui éclaire le parcours de l’écrivain. Recueillir l’histoire, la parole, écrire « avec la mémoire des regards » pour laisser trace et transmettre à son tour... Avec, au plus profond du cœur, une « question jamais posée », la quête d’ « une vérité qui échappe à toute description ».

Extrait

Lumière des mains
Je vous imaginais, hommes et femmes, vieux de trois milliers d’années. J’aurais voulu vous reconnaître, mais vous aviez déjà tracé l’itinéraire d’une existence où se croisait encore, où se croiserait à travers le temps, ce qui vous tînt debout et nous aide aujourd’hui à ne pas abdiquer : rien que de très banal au fond. Cet ordinaire désir d’aimer, malgré nos manques, nos incertitudes et nos reniements. L’ordinaire désespoir. L’ordinaire solitude. Le doute aussi. Et les refus. Et l’ordinaire désir de vivre. L’ordinaire folie de vivre qui nous appelle chaque jour à inventer un pays définitivement apaisé dont nous n’apercevrons jamais pourtant, que des contours diffus, que des chemins courant se perdre dans la brume et dont nous n’espérons rien. Rien que de s’y retrouver simplement voyageurs, peut-être.
L’Incessant tourment d’espérances
Le pays se resserre comme un village après la pluie. Il s’offre, douloureusement. La lumière s’y mesure tout le jour aux quatre pans des toits offerts au dénuement du ciel.
Je rêve souvent d’une écriture nomade. Hors du temps. Pour n’être plus muet à l’intérieur de moi et que se déchirent peu à peu les enveloppes du silence.

PRESSE :
Lire Jean-Pierre Spilmont c’est ouvrir les fenêtre sur le large et sur l’autre, c’est participer à sa ferveur d’exister. J’ai souvent respiré à l’intérieur de ses poèmes ; ils contiennent à la fois les « gestes de l’eau » et la mémoire profonde. Ils ont pouvoir sur ce temps. Je les ai souvent lus, écoutés. Chaque fois c’était mieux entendre ce qui vibre au fond de soi ; c’était recueillir tout ce qui multiplie et féconde une existence.
 Andrée Chedid, in Aube Magazine, 1991
“Lumière des mains” est une prose d’amour qui vaut
bien des poèmes. Le style direct, franc, parvient à
exprimer toutes les nuances de l’aventure évoquée.
Jean-Pierre Spilmont, excellemment traduit par
Rüdiger Fischer pour cette édition bilingue, caresse
tous les thèmes, passe au travers de Hölderlin,
se promène à Brescia et nomme l’aimée Derminie
comme s’il en avait trouvé le glyphe dans une caverne
très ancienne.
 Paul Van Melle, in : Inédit, no 94, septembre 1995
Derminie : un prénom sur une pierre tombale, dans un
cimetière envahi de cigales. Et la trace de ce prénom
gravé dans la pierre marque aussi la mémoire du poète,
séduit. Il invente alors une histoire, redonne à ce prénom
une épaisseur humaine, l’atribue à des enfants de passage.
C’est là une oeuvre de mémoire, comme si le temps
n’existait plus.
 Alain Boudet, in : Promenoir vert

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