Journal de l’homme arrêté
Jean-Claude Hauc

publication 1991
11,50  (10,90  HT)

Journal de l'homme arrêté, Jean-Claude Hauc, nouvelle, 23 collages de Jacques Almerge, coll. Marine, 15x21,5 cm, 72 p., 1991, ISBN : 2.905910.32.1

Présentation

Dans son Journal de l’homme arrêté, Jean-Claude Hauc met en scène un homme d’une quarantaine d’années, vaguement prof de lettres et obstinément écrivain, gourmand de femmes et de séduction, venu passer quelques jours de repos dans la vieille maison familiale du midi de la France [...]. Et puis, sortent d’une malle le livret militaire, quelques photos jaunies et une carte postale du grand-oncle Hector mort à 20 ans, pendant la Grande Guerre, là-bas en Serbie. C’est à ce moment-là que le récit prend sa force et sa beauté, matériellement aussi, puisque le livre, composé et mis en pages avec bonheur, s’orne de fragments de la carte postale et des photos de l’oncle Hector. Agrémenté de jambes d’athlètes en pleine course. Parce que, en plus, Hector était champion de course à pied [...]. En quelques enjambées l’oncle, coureur de demi-fond, a rattrapé le neveu, coureur de jupons. Même allure, même style. Pourtant Hector n’a pas couru assez vite. Il venait de ramasser un camarade blessé : « A cet âge, on s’imagine facilement pouvoir devenir un héros. On porte les autres sur son dos ». Mais, par fiction interposée, il ramène son neveu dans la vraie vie.

 Jean Debernard, « Le courrier du coureur » (extrait) in Midi Libre, 1992.

Extrait

Est-il bien concevable qu’un seul événement puisse ainsi traverser les années, voyager tout le long de la chaîne des générations et venir atteindre celui qui se croyait à l’abri des rages du destin ? J’entends l’écho de la détonation d’un fusil germano-bulgare qui roule de lieu en lieu, par delà les montagnes et les mers. Mon cerveau explose sous le choc. Je suis l’homme arrêté, foudroyé. Ecrasé sous le poids des lignées culbutées. Le côté paysan hérité de mon grand-père ne me sert à rien dans le tourbillon d’insignifiance où s’enlise ma vie. Tous mes talents ne sont que de sales manies. Chaque nouvelle rencontre se solde par un désastre.

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« Franck, Victorine et leurs enfants sont présentés devant le juge. La présence des enfants émeut tout le monde, jusqu’aux policiers de la PAF, dont l’un fait jouer Shanee, trois ans, avec l’étui de son pistolet. Le même fabrique des avions en papier dans le hall du tribunal pour la petite fille et répète, alors que je porte l’enfant dans mes bras et la berce : c’est une honte de voir ça, comment on traite les gens. Aujourd’hui, 16 septembre, Franck est parti au Congo. »
Marie Cosnay
Entre chagrin et néant

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