La Nuit du libertin
Jean-Claude Hauc

publication 1998
20,00  (18,96  HT)

La Nuit du libertin, Jean-Claude Hauc, roman, coll. David, 15x21,5 cm, 184 p., 1998, ISBN : 2.905910.91.7

Présentation

Ce roman de Jean-Claude Hauc dessine les bords de l’impensable : il existe une secrète et profonde intimité entre le sexe et la pensée. Les hommes parlent et pensent par le sexe. C’est la sexualité qui fait parler, c’est-à-dire qui sépare. Nietzsche avait déjà repéré cette connexion originaire entre la vie et la pensée lorsqu’il écrit dans la Quatrième Inactuelle : « Ceux qui ont pensé le plus profond sont aussi ceux qui sont les plus vivants ». Mais là où la vie se donne dans son incandescence la plus pure et vive, la mort n’est jamais loin. Mortalité et vitalité sont les deux faces du désir. Le livre de Hauc montre comment la littérature tente de s’expliquer avec cette coupure liante, cette décomposition composée, cette disjonction qui nous pousse à tout faire pour nous rejoindre. En vain, toujours. Cependant, La nuit du libertin garde pour moi son mystère. Il communique au lecteur une énergie puissante : envie de vivre, de faire sauter les barrières internes de la peur et de la culpabilité. Au-delà de la maîtrise romanesque et de l’érudition réelle (car il faut avoir beaucoup vécu, lu et pensé pour écrire cela et ainsi) ce livre est plein de chaos et de mélange. La littérature, au sens où Hauc la pratique, ressemble à un formidable tremblement de terre. Le miracle n’est pas qu’on y survive, mais plutôt que notre vitalité s’en trouve accrue et notre pensée plus vive.

 Philippe Lekeuche, « Le sexe pensant » (extrait), in Le Mensuel, 1994.

Extrait

Si beaucoup de jeunes filles d’aujourd’hui témoignent une préférence marquée pour un premier amant d’âge mûr, c’est qu’elles savent d’instinct que celui-ci sera toujours plus habile et patient qu’un débutant de dix-huit printemps même animé des meilleures intentions. Mais bien entendu ces écolières avisées ont l’appétit de leur âge. Les enfants du siècle n’ont jamais appris à différer leurs exigences. Elles entendent être honorées dans l’instant où s’allume leur convoitise. Il convient donc de se ménager tout en restant à la hauteur. Et se garder de dire comme le vieux Voltaire : « Il serait mieux de bander, mais que je bande ou non, je vous aimerai toujours ». Ces demoiselles apprécient la fermeté dans les sentiments et n’ont que faire de promesses ou de serments. Le moyen de leur en vouloir ?

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« Rien n’est plus discourtois que de voir un monsieur bander sans lui tendre, aussitôt, la main. »
Lydie Salvayre
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