Non lieu provisoire
Évelyne Morin

publication 3 avril 2007
12,50 € (11,85 € HT)

Non lieu provisoire, Évelyne Morin, encres de Misko Pavlovic, 80 p., collection Marine, 14x21,5 cm, poésie, 2007, ISBN : 978.2.913388.60.4

Présentation

Dans l’énigme de l’instant, unique et insensé, retrouver le lieu de l’origine - non lieu provisoire - d’où la parole peut surgir, resurgir, à la fois mémoire et prophétie.
Écrire de ce non lieu, utopie d’être.
Écrire à l’extrême du provisoire, là où s’annule le temps.
Commencer donc
seulement recommencer

« Il s’agit d’une poésie à la fois physique et sensuelle, grave et profonde, intime et résonnante. Son opacité apparente dissimule mouvements diffus et sentiments enfouis. (...) On se dépouille sans pudeur, on se met en question sans concession. Il y a un travail d’analyse et d’incision. La plume a parfois une allure de bistouri. Cette rigueur sobre ou sèche fait toute l’originalité de la poésie d’Evelyne Morin, qui tient à la fois de la dramaturgie classique et des grandes revendications humanistes toujours d’actualité. »
- Décharge, N°134, Juin 2007

Extrait

Seulement des gens que je ne connais pas
et une antenne blanche sur un ciel métallique
Tout de suite je les ai perdus de vue
L’homme qui pleurait
Et la femme en bottes noires
J’ai traversé le passage à niveau comme on traverse le miroir
La route s’est refermée
L’encre coule et je la voudrais rouge
Passe un avion
Le ciel est hasard
Je n’écris plus
Pour rien

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« C’est une émeute, avait dit l’un des hommes. Un soulèvement populaire, avait ajouté l’autre. Les carabiniers du village avaient fini par se décider à venir voir ce qui se passait. Ils avaient aidé les deux hommes à remonter dans leur autocar qui s’était enfui. À Santa Maria di Momentana, les maçons avaient achevé de monter le mur de briques. La Madonna était cloîtrée, hiératique. En bas, trois femmes caressaient l’enfant sous la robe qui frémissait. Le printemps était là en cette année 1944. »
Michaël Glück
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